Présidentielles 2025 : Kamto, l’opposition dispersée et l’urgence de préparer 2032

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Quand Maurice Kamto choisit de ne pas choisir

La présidentielle d’octobre 2025 restera marquée par une décision qui a surpris, déçu, mais aussi révélé : Maurice Kamto, recalé pour « candidature multiple » au sein du MANIDEM, a refusé de désigner un candidat d’opposition. Plutôt que d’appeler à voter pour Issa Tchiroma ou un autre, il a laissé à ses militants et sympathisants la liberté de choisir, en conscience, parmi les 11 candidats de l’opposition.

Ce choix, considéré par certains comme de l’égoïsme, mérite d’être analysé à froid. Kamto n’est pas candidat. Il n’est pas le Messie du Cameroun. Son rôle ne pouvait pas être de trancher à la place d’une opposition divisée, incapable de se coaliser pour affronter le régime. Pourquoi endosser la responsabilité morale d’un choix voué à l’échec, alors qu’aucun des 11 prétendants n’a eu le courage d’unir ses forces avec un autre ?

Une opposition incapable de coalition

Beaucoup s’attendaient à ce que Maurice Kamto se comporte comme Ousmane Sonko au Sénégal, en appelant à voter pour un allié de longue date. Mais le Cameroun n’est pas le Sénégal. Issa Tchiroma n’est pas Diomaye Faye. Son parcours politique, fait de volte-face et de trahisons, ne permettait pas une telle confiance.

En réalité, le problème n’est pas Kamto, mais l’opposition elle-même. Divisée, fragmentée, infiltrée, incapable de transcender ses égos pour bâtir un projet commun, elle laisse encore une fois la voie libre au régime de Paul Biya. Ceux qui accablent Kamto se trompent de cible : la vraie faute est celle des 11 candidats incapables de coaliser.

L’erreur de la politique du « prêt-à-porter »

Le peuple camerounais porte aussi une lourde responsabilité. Depuis des décennies, nous attendons des leaders « prêts-à-porter », déjà façonnés, déjà visibles. Nous les suivons aveuglément, puis nous crions à la trahison lorsqu’ils déçoivent. Mais comment construire une alternance crédible si nous ne forgeons pas nous-mêmes nos leaders, en les accompagnant financièrement, politiquement et moralement ?

Le passé des hommes politiques crie plus fort que leurs promesses. Mais nous, peuple camerounais, feignons de ne pas écouter. Nous répétons les mêmes erreurs, et nous préparons nous-mêmes le terrain des déceptions.

La LIMARA : préparer 2032 dès aujourd’hui

C’est ici que la LIMARA prend toute sa place. Nous ne sommes pas prisonniers du court terme. Nous savons que la présidentielle d’octobre 2025, avec une opposition dispersée, ne débouchera pas sur une alternance réelle. Mais nous affirmons que le Cameroun peut et doit se préparer dès aujourd’hui pour 2032.

Les 7 prochaines années doivent être celles de la construction patiente d’un mouvement national fort, discipliné, enraciné dans les réalités du peuple. La LIMARA tend la main aux Camerounais pour forger ensemble ce leadership collectif qui nous manque. Un leadership qui ne dépend pas d’un homme, mais d’une vision. Un leadership qui ne se cherche pas dans l’urgence des élections, mais qui se bâtit sur la durée.

Voir plus loin que 2025

Maurice Kamto n’est pas responsable de l’échec annoncé de 2025. Il est le révélateur d’un problème plus profond : la paresse politique d’un peuple qui refuse de forger ses propres leaders et l’égoïsme d’une opposition incapable de coalition.

La vraie bataille commence maintenant. Elle se joue dans les 7 années qui viennent. Elle se joue dans la capacité du peuple camerounais à abandonner les illusions du prêt-à-porter politique et à soutenir un projet clair, une vision cohérente, un mouvement national fort : la LIMARA.

Le Cameroun n’a pas besoin d’attendre un sauveur. Le Cameroun doit se forger lui-même. Et cela commence aujourd’hui.