La nécessité pour les Noirs de soutenir financièrement les initiatives de leur race et de leur communauté

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Introduction
Depuis des siècles, la communauté noire, qu’elle soit en Afrique ou dans la diaspora, lutte pour son émancipation et son développement. Cependant, une des faiblesses majeures qui freine ces efforts réside dans l'incapacité collective à soutenir financièrement les initiatives des siens. Cet égoïsme économique a mené à la disparition de nombreux projets révolutionnaires, de mouvements d’avant-garde et à la stagnation du progrès communautaire. 

I- Les initiatives noires abandonnées faute de soutien financier

1- Exemples d'initiatives extraordinaires non soutenues
L’ingénieur Togolais G. Afetse a conçu un avion qui pouvait rivaliser avec les meilleurs du monde, mais faute de soutien, ce projet a été abandonné.
Le Béninois Wole Oyebade a inventé une voiture électrique adaptée aux réalités africaines, mais cette invention a été ignorée par les gouvernements et la population.

2- Des mouvements noirs sérieux disparus par manque de moyens
Les Panthers Noirs aux États-Unis, en dépit de leur travail exemplaire pour la défense des droits des Noirs,  manquaient de fonds pour pérenniser leurs actions.
Les mouvements de libération en Afrique pendant la colonisation ont survécu grâce à l’appui financier étranger. Si les Noirs eux-mêmes avaient davantage contribué, les luttes auraient été moins longues, et la libération ne devait pas céder si facilement au néocolonialisme.

II- L’égoïsme financier des Noirs : un obstacle au progrès collectif

1- Les fausses priorités
Pèlerinages religieux : Les Africains dépensent des millions pour aller à La Mecque ou Lourdes, cherchant le respect social. Pourtant, ces sommes pourraient transformer des initiatives communautaires. Ils préfèrent attendre que les étrangers viennent financer leurs initiatives communautaires.
Contributions à l’église : Une partie importante des revenus des Noirs est versée à l' église sous forme de dîme (10% des revenus) ou pour acheter des voitures pour les pasteurs, tandis que les mouvements communautaires sont négligés.

2- Dépenses individuelles inutiles
Les Noirs trouvent de l’argent pour acheter des voitures luxueuses ou organiser des fêtes somptueuses, mais refusent de contribuer ne serait-ce qu’une petite somme à des projets collectifs, ou pour soutenir les mouvements qui luttent pour l'amélioration de leurs conditions de vie. En 2023, les Africains ont dépensé plus de 2 milliards de dollars pour des produits importés de luxe, mais les financements pour des projets communautaires locaux restent dérisoires, voire inexistants.

3- Le calcul égoïste et ses conséquences
La plupart des Noirs refusent de soutenir financièrement les initiatives des leurs parce qu’ils n’y voient pas leur bénéfice immédiat. La conséquence est que tous les mouvements d'avant-garde qui pourraient libérer les Noirs ou développer la communauté sont détruits par manque de moyens financiers.

III. La contribution financière : un critère de sérieux et de libération

1- Un acte de responsabilité et de sacrifice
Soutenir une initiative financièrement ne dépend pas de la richesse, mais du sens des priorités et du sacrifice. Malcolm X écrivait : "Sans ressources, même les idées les plus nobles sont condamnées à l’échec."

2- Les exemples historiques de succès grâce au financement collectif
Les mouvements de libération des années 1950 et 1960 ont survécu en partie grâce aux modestes contributions des populations locales. Nelson Mandela a déclaré : "La liberté n’est pas gratuite. Chaque contribution compte, peu importe sa taille."

3- La nécessité d’un changement de mentalité
Les Noirs doivent comprendre qu’apprécier un projet par des mots ou des partages sur les réseaux sociaux est inutile si cela ne se traduit pas par un soutien financier concret. Toute initiative, aussi brillante soit-elle, mourra sans financement.

IV- Sortir du cycle infernal : une question de priorités

1- Comprendre le coût de l’égoïsme
L’égoïsme économique des Noirs a prolongé leur domination. Si des ressources financières avaient été disponibles, beaucoup de mouvements auraient survécu et prospéré. Les révoltes d’esclaves par exemple, comme celle de Toussaint Louverture, auraient pu être mieux soutenues et aboutir plus rapidement avec des moyens financiers conséquents.

2- Repenser les priorités
Soutenir une initiative communautaire est un investissement dans l’avenir collectif, pas une perte. Marcus Garvey précisait : "Un peuple qui ne finance pas ses propres mouvements sera toujours à la merci de ses oppresseurs." Cette déclaration est très vraie, et c'est la raison pour laquelle les Noirs sont encore à la merci de leurs oppresseurs. La raison fondamentale est l' égoïsme qui leur empêche de financer leurs mouvements de libération, et tant que restera cet égoïsme, la race noire restera condamnée pour des siècles encore d'oppression. Chaque Noir devrait, dans ses revenus, définir la part qui va aux initiatives communautaires, peu importe la modicité de ses revenus. Ce sont les mouvements d'avant-garde qui offrent les chances de changement, et tant que ces mouvements sont affaiblis financièrement, le changement ou toute amélioration reste un rêve. Le peuple privé de ses mouvements d'avant-garde devient messianique et croit qu'une puissance étrangère ou un homme providentiel viendra tout changer.

Conclusion : Vers une prise de conscience collective
La communauté noire doit réaliser que sa libération et son développement passent par le soutien financier des initiatives et des mouvements d’avant-garde. Apprécier n'est pas suffisant ; il faut agir concrètement en contribuant, surtout financièrement. En abandonnant l’égoïsme et en investissant dans leur propre avenir, les Noirs peuvent briser le cycle de domination et construire un monde où leurs projets prospèrent. Comme l’a dit Frantz Fanon : "Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir." Aujourd’hui, notre mission est claire : soutenir nos propres initiatives pour un avenir meilleur.