Le soutient à la dictature et ses conséquences, communications sociales de la LIMARA

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Des débats se multiplient sur les conséquences drastiques de la gestion calamiteuse des deux régimes qui ont dirigé le Cameroun jusqu'ici. Alors que hier nous appelions à ne pas reconduire le régime de Paul Biya, alors que nous le critiquions, il y avait des camerounais avec toutes leurs têtes qui le soutenaient. Ils le faisaient parce qu'on leur avait donné du pain sardine, ou quelques morceaux de savons ou quelques kilogrammes de riz. Ils le soutenaient parce qu'ils croyaient avoir des nominations ou des postes au pays. Ils le faisaient même aussi par tribalisme. Et nous on nous traitait orgueilleusement d'opposants. On parlait de nous avec mépris. Aujourd'hui les résultats sont là. La situation est tout simplement insupportable, et chacun veut fuir. Le Canada a laissé quelques brèches et tous les camerounais veulent y aller. Ceux qui soutenaient et soutiennent encore le régime sont dans la même situation que tous les camerounais. Ils se battent pour que leurs enfants fuient le pays, résultat d'un régime qu'ils ont supporté et qu'ils ont imposé. Ils croyaient que ce sont les enfants des opposants qui souffriront. Aujourd'hui tout le monde souffre. La souffrance ne connait pas de tribu. Les tribalistes qui soutenaient un frère du village cherchent aussi à fuir un pays dirigé pourtant par un « frère ». Ils croyaient sûrement que ce sont les autres tribus du pays qui souffriront.

Le résultat est là, cruel, implacable. Nous sommes tous dans le même bateau. La classe moyenne qui se contentait du peu d’avantages pour soutenir le régime a tout simplement basculé dans la classe des pauvres. Tout le monde réfléchit sur le sort de ses enfants. Certains croyaient que payer la scolarité des enfants et les inscrire dans les grandes écoles suffirait. Aujourd'hui, sortis de grandes écoles, il faut un autre casse-tête chinois pour qu'ils  puissent trouver de quoi s'occuper. Il n'y a pas de travail au pays. Ceux qui, parce que les enfants étaient intelligents, croyaient avoir gagné se désillusionnent.

Ceux qui hier ont supporté ce régime, ceux qui hier dansaient à sa réélection frauduleuse, ceux qui hier bourraient les urnes, les policiers qui se prenaient un plaisir à réprimer toute grève n'ont pas le droit de se plaindre. Ils doivent supporter et savourer les résultats de ce qu'ils ont imposé. Bientôt ce sera la période des élections et les Camerounais devront faire un choix drastique entre prendre la sardine manger et venir pleurer après, entre choisir ceux qui sont à la solde de la France colonial ou bien dans un élan d'orgueil et de fierté nationale, nous faire confiance. Ils devront choisir entre continuer de fuir les conditions invivables que les deux régimes néocoloniaux ont créé en allant ailleurs ou bien nous aider à façonner un pays juste, libre et prospère, où il fait bon vivre.

Et même ceux qui partent ne seront pas en sécurité. Des pays comme le Chili qui avaient une quantité impressionnante de noirs, aujourd'hui n'en disposent presque plus. Que s'est-il passé ? Un génocide a été commis, un génocide qui n'est dans aucun livre d'histoire. Rien ne nous rassure que le Canada où nous allons aujourd'hui ne se transformera pas en notre pire cauchemar. Les Canadiens ne verront pas d'un très bon œil une arrivée massive de noirs, qui pourront métisser leur population. Personne n'est mieux en sécurité que chez soi. Et cela, nous devons choisir entre construire un pays où il fait bon vivre ou bien choisir la sardine et regarder nos enfants mourir, et tenter de fuir. Ce choix s’impose. Le choix aujourd'hui est entre nous limaraistes, qui avons décidé de révolutionner notre pays de fond en comble en combattant l'impérialisme français et ceux qui appellent la France soit pour les installer au pouvoir, soit pour les maintenir au pouvoir. Le choix est capital. Ceux qui hier avaient dit qu’ils ne font pas la politique et avaient refusé de choisir subissent comme tout le moment le choix de la France et des mangeurs de sardine. Ce choix n'affecte pas seulement les mangeurs de sardine, il affecte tout le monde. Les docteurs chôment, les ingénieurs chôment dans un pays qui n'est même pas construit, parce que des vautours ont pris la tête de notre pays. Des vautours que nous n'avons jamais voulus. Des vautours imposés par la France. A nous camerounais et camerounaises, soit de fortifier la LIMARA, notre mouvement national, soit de manger le pain sardine lors des élections et venir pleurnicher après. Nous devons choisir.