DECLARATION DE LA LIMARA SUR LA COMMISSION MISE SUR PIED PAR LE PRESIDENT FRANÇAIS EMMANUEL MACRON POUR LA REDACTION DE L’HISTOIRE DE LA GUERRE FRANÇAISE AU CAMEROUN
Déclaration no 0005 du 28 février 2023
Comme déclaré lors de sa dernière visite officielle au Cameroun en Juillet 2022, occasion à laquelle il était accueilli tel un messie par le régime néocolonial d’Etoudi, le président français vient de mettre sur pied une commission devant diriger la rédaction de l’histoire de la guerre que son pays a menée au Cameroun. Selon le président Macron de la France, cette commission codirigée par l’artiste camerounais Blick Bassy et l’historienne française Karine Ramondy bénéficiera d’une ouverture des archives relatives à cette époque.
Ce projet historiographique porté par la France suscite un certain nombre d’inquiétudes lorsqu’on se réfère à son passé colonial et à sa continuité dans son présent. En effet, comment la France criminelle qui peine à reconnaitre officiellement ses crimes peut-elle élaborer une histoire intelligible de ces crimes ? La France ignore-t-elle tous les travaux élaborés sur ce sujet ? Doit-elle s’en inspirer ou alors prétend-elle faire un travail pionnier ?
La LIMARA (Ligue des Masses pour la Renaissance Africaine) suit de près cette actualité et s’indigne contre le silence du gouvernement camerounais qui a toujours cultivé l’amnésie collective du peuple avec l’aide de la France coloniale qui prétend aujourd’hui restituer notre histoire. Il va sans dire que la classe aujoulatiste dirigeante et ses intellectuels sont la béquille de la France dans cette forfaiture. La LIMARA condamne cette attitude arrogante du chasseur-bourreau qui tente de masquer ses crimes en s’érigeant en bienfaiteur devant rédiger l’histoire de la chasse.
La LIMARA rappelle au peuple camerounais que d’éminents travaux ont déjà été effectués sur la guerre d’indépendance du Cameroun et que, même si ce champ demeure explorable par tout chercheur digne de ce nom, il ne reviendrait jamais à la France et ses collaborateurs corrompus et sans vision nationaliste révolutionnaire pour le Cameroun de donner le coup d’envoi.
Fait à Douala le 28 Février 2023
Le Responsable de la communication
Djouméné Mopi Kemet