Déclaration n^o 0006 du 02 mars 2023

C'est avec une grande douleur que la LIMARA (Ligue des Masses pour la Renaissance Africaine) a appris ce lundi 27 février 2023 l'assassinat de Ayang Koltouing Étienne, enseignant au lycée bilingue de Moussourtouk par les quelques mauvais éléments de notre armée nationale. Cet assassinat des civils par les mauvais éléments de notre armée sont en passe de devenir légion. Les cas les plus médiatisés sont les assassinats de Zelevet en 2015, où deux femmes et leurs enfants avaient été assassinés. Cet assassinat rappelle aussi celui de Dieudonné Gaston Dinamou, un jeune étudiant de l'université de Maroua le 29 juin 2015, ou bien les assassinats de civils de Garbuh le 14 février 2020. Ces assassinats sont bien nombreux.

Attachée à la défense du peuple camerounais et en priorité les plus pauvres et les faibles, la LIMARA demande aux autorités en charge de nos forces armées, et plus précisément au chef d'État-major des armées et au ministre de la défense de prendre des mesures pour punir sévèrement ces cas d'assassinat des civils.

Fidèle à son combat pour la discipline et la modernisation de nos forces de défense, la LIMARA demande aux autorités actuellement en charge de renforcer le contrôle de moralité lors des recrutements dans les forces armées afin d'éviter d'armer des délinquants comme cela semble être le cas actuellement. Elle demande aux autorités en charge de notre armée nationale d’exclure de nos forces armées tous les agents qui ne respectent pas le principe premier d’une armée nationale qui est : Protéger et servir le peuple.

La LIMARA, parti politique attaché aux valeurs de paix, demande de renforcer les effectifs des organes de contrôle des forces armées et de communiquer sur les sanctions infligées aux éléments des forces armées qui assassinent les civils. L'impunité dont jouissent les éléments des forces armées quand ils agressent les civils les renforcent dans cette lancée. La LIMARA demande donc que soit rendus publics les procès des éléments des forces armées pour pousser les mauvais éléments à se conformer.

La LIMARA rappelle au gouvernement que l'armée n'est pas l'ennemi du peuple, mais son protecteur. Elle rappelle à nos forces armées qu'elles ne sont pas au service d'un régime, mais de la nation. Aux milliers de vaillants éléments de nos forces armées qui sont attachés au respect de la nation, qui risquent leurs vies au quotidien pour la défense de la patrie et non d'un régime, la LIMARA vous exprime toute sa reconnaissance.

                                      Fait à Douala le 02 mars 2023

Pour la LIMARA. Le président Yemele Fometio