Diaspora africaine : l’heure n’est plus à la compassion, mais à la construction

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La diaspora africaine, qu’elle soit afro-descendante ou issue de la migration récente, constitue aujourd’hui une force intellectuelle, économique et politique considérable. Des millions d’hommes et de femmes d’origine africaine brillent dans les universités, les laboratoires, les entreprises et les institutions internationales. Mais une question demeure : pourquoi, malgré leurs réussites individuelles, la diaspora africaine ne parvient-elle pas à être pleinement respectée ?

L’image du continent détermine le respect de ses enfants

La vérité est simple : l’Afrique reste le miroir dans lequel le monde regarde ses enfants.
Tant que l’Afrique sera présentée comme un continent de pauvreté, de guerre et de dépendance, les Africains, où qu’ils se trouvent, seront perçus à travers cette image déformée.

Le respect accordé à un peuple tient à la puissance de la structure qui le soutient. Le Chinois est respecté non seulement pour sa discipline individuelle, mais aussi parce que derrière lui, le monde perçoit la macro-structure d’un État puissant, organisé, technologiquement avancé et souverain.

Derrière l’Africain, malheureusement, on perçoit encore un continent en souffrance, un espace fragmenté, dominé et dépendant. C’est cette image qu’il faut changer. Et personne ne la changera à notre place.

L’urgence d’un réveil collectif

Il ne s’agit plus aujourd’hui de financer quelques microprojets pour apaiser sa conscience. Cette politique de l’autruche, qui consiste à mettre la tête dans le sable pendant que le corps brûle, est dépassée. Le temps n’est plus à la charité, mais à la construction d’une puissance africaine.

Chaque membre de la diaspora doit comprendre qu’il a une responsabilité historique : soutenir le mouvement de renaissance africaine, les organisations panafricanistes et progressistes, les structures militantes qui, sur le terrain, mènent un combat difficile mais nécessaire pour la dignité africaine.

Sortir du réflexe du “prêt-à-porter politique”

Trop souvent, la diaspora cherche à s’associer uniquement aux mouvements déjà médiatisés, aux structures “fréquentables” et bien installées. Cette approche est une erreur stratégique.
Il faut au contraire soutenir les initiatives authentiques, celles qui se battent dans l’ombre, sans moyens, avec courage et conviction. Ce sont elles, et non les institutions confortablement assises, qui préparent le véritable avenir du continent.

Soutenir quelques projets ponctuels sur le continent, c’est comme donner du poisson à un peuple qui a faim, alors que l’urgence est de lui apprendre à pêcher, à bâtir, à innover, à voler de ses propres ailes. Le développement véritable sera endogène, ou ne sera pas.

La Ligue Associative Africaine et la LIMARA : des phares pour la reconstruction

Depuis plus d’une décennie, la Ligue Associative Africaine et la LIMARA (Ligue des Masses pour la Renaissance Africaine) portent haut ce flambeau.
Elles œuvrent pour une Afrique souveraine, consciente de ses forces et de ses valeurs, capable de produire elle-même ses solutions.

Nous appelons donc la diaspora africaine à rejoindre ce combat historique :

en soutenant financièrement et moralement les mouvements d’avant-garde comme la LIMARA,

en participant activement aux initiatives politiques, économiques et culturelles de la Ligue Associative Africaine,

en contribuant à bâtir une nouvelle conscience africaine, forte, fière et organisée.

Conclusion : l’Afrique, ou le respect de tous ses enfants

Aucune diaspora ne sera jamais respectée si sa terre d’origine reste humiliée. L’avenir de chaque Africain dans le monde dépend de la renaissance du continent. Construire l’Afrique, c’est se construire soi-même.